Les infirmières constituent une catégorie professionnelle à part. Majoritairement féminine, cette profession fascine et attire les hommes, qui apprécient leurs qualités humaines et relationnelles. De nombreuses études montrent que les hommes mariés à des infirmières font partie des couples les plus épanouis et les plus solides.

Mais quel est ce phénomène qui pousse les hommes à tomber amoureux des infirmières et qui rend leur union si harmonieuse ? Nous allons tenter de répondre à ces questions à travers cet article.

Pourquoi les hommes sont-ils attirés par les infirmières ?

Plusieurs raisons expliquent l’attirance qu’exercent les infirmières sur les hommes :

  • Leur dévouement et leur empathie : au contact de la souffrance et de la maladie, les infirmières développent des qualités d’écoute, de patience et de compassion qui sensibilisent les hommes.
  • Leur charisme et leur assurance : habituées à gérer des situations de crise, les infirmières dégagent une force de caractère qui force le respect et l’admiration.
  • Leur look sexy : la tenue d’infirmière, entre l’uniforme austère et le côté coquin de la petite jupe, a toujours eu un pouvoir d’attraction sur les hommes.
  • Le mystère de leur métier : le fait de travailler la nuit ou sur des horaires décalés confère aux infirmières une part de mystère excitante pour les hommes.
  • Le complexe Florence Nightingale : ce complexe fait référence à l’infirmière qui a modernisé les soins infirmiers au 19ème siècle. Il désigne le fantasme des patients masculins de tomber amoureux de leur infirmière dévouée.

L’histoire contrariée des hommes infirmiers en France

En France, l’activité de soin infirmier est historiquement associée aux femmes. Pourtant, à la fin du 19ème siècle, les hommes représentaient entre un tiers et la moitié du personnel laïc des hôpitaux. Comment en sont-ils arrivés à être exclus ?

L’exclusion progressive des hommes infirmiers

À partir de 1878 commence la laïcisation des hôpitaux, avec pour objectif de remplacer les religieuses par du personnel laïc féminin. La création des premières écoles d’infirmières réservées aux femmes à partir de 1907 parachève ce processus d’exclusion des hommes.

À l’Assistance Publique de Paris, les hommes infirmiers sans formation sont renommés « préposés » en 1910 et se voient attribuer des tâches périphériques (morgue, stérilisation…), tandis que les soins sont réservés aux infirmières diplômées. La direction considère en effet que « auprès des malades, les soins des femmes apparaissent comme plus indiqués ».

Le lent retour des hommes infirmiers

Il faut attendre le début des années 60 pour que les écoles d’infirmières s’ouvrent aux hommes, dans un contexte de pénurie de personnel et de recherche de revalorisation du métier.

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Petit à petit, la part des hommes progresse : 4,7% des diplômés en 1970, 15,1% en 199 Ils s’insèrent principalement à l’hôpital public, et privilégient souvent la voie de la spécialisation (anesthésie, bloc opératoire) ou le management, avec des résultats probants : en 2008 on compte 29,4% d’hommes parmi les infirmiers anesthésistes, contre 12,5% dans la profession infirmière globale.

Cette insertion différenciée traduit une hiérarchie sexuée qui valorise socialement et financièrement les segments techniques du métier, investis par les hommes, au détriment du relationnel et des soins de base, restés le domaine des infirmières.

Pourquoi les hommes infirmiers sont-ils si peu nombreux en pédiatrie et en gériatrie ?

Certaines spécialités infirmières demeurent encore aujourd’hui assez hermétiques aux hommes, notamment la pédiatrie et la gériatrie. En pédiatrie, le secteur nourrisson leur est même interdit dans certains services. Comment expliquer cette exclusion ?

Les réticences vis-à-vis des hommes en pédiatrie

En pédiatrie, la faible présence masculine s’explique par plusieurs facteurs :

  • La crainte de comportements déplacés ou d’accusations d’attouchement de la part de parents surprotecteurs ;
  • Une confiance moindre dans leurs compétences relationnelles et émotionnelles ;
  • La conviction que les enfants seront plus en confiance avec des soignantes femmes.

Résultat, en dehors des actes techniques comme la pose de perfusion, les hommes se voient confier les tâches subalternes : réaménagement des lits, relations avec les familles « difficiles »…

Les hommes face aux enjeux affectifs et tabous de la gériatrie

En gériatrie et en EHPAD, le problème est différent. Si les hommes y sont mieux acceptés, ils se désintéressent de cette spécialité dévalorisée socialement et éprouvante psychologiquement :

  • Elle confronte à la déchéance physique et à la mort, sources d’angoisses;
  • Les patients peuvent avoir des réactions de pudeur ou de confusion du fait de leur état mental.

S’occuper de personnes âgées dépendantes renvoie aussi aux hommes leur absence historique dans la sphère domestique et leur incapacité socialement admise à prendre soin de leurs proches vieillissants.

Comment les hommes infirmiers sont-ils perçus par leurs collègues féminines ?

Bien qu’acceptée, la présence d’hommes infirmiers continue d’être perçue comme une anomalie par leurs consœurs. Trois profils se distinguent :

Le sauveur : l’infirmier urgentiste

Dans les services d’urgence, de réanimation ou au bloc opératoire, l’infirmier est vu comme un « zorro », un « sauveur » qui maîtrise la technicité des gestes d’urgence vitale. Admise dans ces services « masculins », leur moindre appétence pour la relation avec le patient est tolérée par leurs collègues.

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Le leader : l’infirmier manager

Investissant volontiers des postes à responsabilité, ces infirmiers gestionnaires voient leur carriérisme validé par des collègues qui y voient un moyen de revaloriser la profession. Mais leur éloignement du soin interroge ces dernières sur l’essence même du métier.

L’anomalie : l’infirmier « maternel »

Rares, les infirmiers proches des patients, attentifs et maternants suscitent l’incompréhension et les quolibets, perçus comme des déviants ayant adopté des comportements féminins inappropriés. Pourtant, ce sont ceux qui obtiennent la meilleure intégration auprès de leurs consœurs.

Quel est l’impact du machisme dans le milieu infirmier ?

Si la progression des hommes infirmiers témoigne d’une fragilisation des stéréotypes de genre, des inégalités demeurent néanmoins :

Des carrières plus rapides

Bénéficiant de l’image de compétence et d’autorité attribuée aux hommes :

  • Ils obtiennent plus facilement des promotions
  • Ils sont valorisés dans les segments techniques
  • Ils sont plus confiants et ambitieux dans leurs aspirations

Des accommodations avec leur vie privée

Contrairement aux infirmières de la vieille école qui devaient choisir entre métier et famille, les hommes ne renoncent pas à leur rôle de père et sont soutenus dans leur désir d’enfant par des directions bienveillantes qui leur accordent plus facilement des aménagements horaires.

Pourquoi les couples infirmières / hommes sont-ils si épanouis ?

Au-delà de l’attirance qu’elles suscitent au premier abord, les qualités développées par les infirmières dans leur exercice professionnel font d’elles des épouses et des mères épanouies, particulièrement équilibrées et attentionnées.

De véritables compagnes de vie

La maturité et l’empathie développées face à la maladie et au stress leur permettent :

  • D’affronter les aléas de l’existence avec sérénité
  • De relativiser les tracas du quotidien
  • D’être à l’écoute des problèmes de leur conjoint

Des mères attentionnées

Habituées à prendre soin, rassurer et réconforter, les infirmières sont parfaitement outillées pour :

  • Offrir un havre de paix à leurs enfants
  • Prendre des décisions avisées concernant leur santé
  • Leur dispenser les meilleurs soins quand ils sont malades

Des amantes passionnées

La sensualité du corps féminin n’a aucun secret pour elles. Ajoutez à cela la capacité à gérer leur stress et leurs émotions, et vous obtenez des partenaires exceptionnelles, qui savent allier tendresse et érotisme.

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Des difficultés spécifiques pour les infirmières en couple

Néanmoins, tout n’est pas rose dans la vie des infirmières. Leur métier exigeant et leur grande implication auprès des patients peuvent générer des tensions ou des problèmes spécifiques dans leur couple.

Une grande fatigue et des horaires atypiques

Entre horaires de nuit, de week-end et pics d’activité imprévus générateurs de surmenage, les infirmières peuvent se trouver :

  • Privées de temps de qualité avec leur conjoint
  • Trop fatiguées pour participer pleinement à la vie de famille

Un risque d’usure professionnelle

À force de donner aux autres sans compter, et face à la souffrance des patients, certaines infirmières finissent par souffrir de :

  • Compassion fatigue
  • Perte de sens
  • Dévalorisation

Autant de risques d’épuisement professionnel qui peuvent impacter leur humeur et leur disponibilité émotionnelle pour leur conjoint.

La tentation de la relation soignant-soigné

Dans la relation intime qui se noue avec les patients, certaines infirmières sont amenées à lutter contre :

  • Le transfert des patients qui les idéalisent
  • La tentation de l’infidélité lors de coup de foudre professionnel

Même si la grande majorité y résiste, leur conjoint peut concevoir une forme de jalousie à l’encontre de cette relation exclusive infirmière-patient.

Comment préserver son couple quand on est infirmière ?

Heureusement, il est possible de maintenir son couple en bonne santé malgré les exigences du métier d’infirmière. Quelques conseils pour y arriver :

Cultiver une bulle à deux

En accordant à son conjoint des moments privilégiés de qualité pour compenser ses absences, l’infirmière réaffirme la priorité qu’elle accorde à son couple.

Montrer son engagement

En témoignant régulièrement son affection et sa reconnaissance à son partenaire, l’infirmière le rassure sur la force de son attachement.

Préserver son jardin secret

En maintenant une sphère privée qui lui appartient, et en cultivant des centres d’intérêt hors de son métier, l’infirmière protège son équilibre personnel et son couple des retombées négatives de son travail éprouvant.

En conclusion

Femmes fortes à la fois sensibles et responsables, les infirmières sont très appréciées des hommes qui recherchent l’équilibre et la complicité dans leur couple. Elles leur apportent réconfort, sérénité et passion.

Si leur dévouement excessif peut parfois être source de tensions, leur altruisme et leur empathie profonde en font aussi des épouses

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